Ce qu’on ne vous dira jamais à propos du smartphone !
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Je suis addict à la cochonnerie du portable, vous imaginez qu’on regarde le portable entre 300 et 400 fois par jour. Personne ne mesure la catastrophe que ça représente. Personne ne sait que c’est la guerre contre la courtoisie, la délicatesse, le détour, la conversation. Et je suis addict ! Je ne suis pas là pour dire que je juge ! J’en suis esclave comme du crack !
Fabrice Luchini, le 02/02/2022 sur France Inter
C’est quoi un smartphone, aujourd’hui ?
Un changement anthropologique inédit, un marqueur de la modernité… En 20 ans, la société a radicalement changé avec le numérique. Nos modes de vie, nos usages, nos pratiques sont impactés. Par exemple, on sait que les deux tiers (⅔) des Français consultent leur smartphone dans l’heure qui suit leur réveil. Le smartphone est devenu le compagnon le plus fidèle de l’homme moderne. Il nous accompagne partout et s’incruste dans les moments les plus intimes de nos vies. Cet article n’a qu’une seule prétention, celle de présenter le smartphone et ses usages sous un angle humoristique.
Un objet (devenu) indispensable
Il est d’abord un outil de communication (appels, SMS, réseaux sociaux) : véritable lien de connexion au monde. Mais désormais, il dépasse cette simple fonctionnalité. Multifonctions, les nombreuses applications ouvrent un champ des possibles inouï. On peut commander à manger, trouver l’adresse d’un nouveau coiffeur, scanner un produit au supermarché pour voir sa composition, mesurer le nombre de calories dépensées en marchant, “matcher” un.e meuf/mec dans la rue, pister les déplacements de ses enfants, et plus classiquement lire, écouter de la musique, regarder une vidéo, dessiner, jouer à Candy Crush, filmer sa progéniture jouant au football, faire un selfie avec ses potes, etc. Bref, c’est un véritable couteau-suisse au cœur de nombreuses activités humaines. On se demande comment on pouvait vivre avant ça…?
Un objet exclusif (et jaloux)
Imaginez que vous soyez autour d’un repas dans un restau avec des ami·e·s. Vous êtes tous·tes là, heureux de vous retrouver. Vous discutez avec votre voisin·e de table, assis·e à côté de vous. Soudain, iel reçoit un message. Une notification apparaît sur l’écran du téléphone posé sur la table. Vous êtes en train de parler, mais la tentation est trop forte. Votre ami·e saisit son téléphone pour lire. Puis, iel commence à pianoter une réponse en ignorant complètement votre présence et l’attention polie que vous lui portiez en discutant. Vous vous retrouvez seul·e mais avec quelqu’un, étrange n‘est-ce pas ? Ce moment est caractéristique, votre voisin·e est marabouté·e, envoûté·e par son écran. Le smartphone vous l’a dérobé·e, c’est fini ! Les choses ont gagné, c’est leur territoire.
Un objet symbolique
Qui ne connaît pas cette personne attendrissante, fière d’exhiber - non sans pudeur - cet objet performant, dur et électroniquement puissant, que l’on nomme “Smartphone” ? On connaît tous ce·tte consommateur·ice des temps modernes pour qui c’est important de posséder le dernier Smartphone à la mode afin d’être “aimé·e”, “accepté·e”, “reconnu·e” et “respecté·e” par les autres. Ce·tte dernièr·e pense qu’iel est ce qu’iel possède, mais iel ne sait pas qu’iel s’est fait avoir par les discours publicitaires. Les publicitaires se sont servis de cette faiblesse de la nature humaine pour vendre leur camelote électronique, devenue le prolongement d’un ego en quête de reconnaissance. Rassurons les consommateur·ice·s dociles qui se sont égaré·e·s sur le chemin de la “tech” : même sans le dernier smartphone à la mode, on les aime quand même !